Comprendre l'incontinence urinaire
Incontinence urinaire : quelles soient bénigne, maligne, sévère ou rebelle, des solutions existent
Vous avez du mal à contrôler vos envies d'uriner ? Vous vous levez plusieurs fois la nuit pour uriner ? Ces symptômes peuvent révéler une incontinence urinaire qui survient lors d'efforts (toux, rire, sport) ou d'envies urgentes.
L’incontinence urinaire peut concerner aussi bien les hommes que les femmes et les enfants, de la naissance à la fin de vie.
Il existe des solutions pour la prendre en charge afin de préserver son quotidien et maintenir une bonne qualité de vie, en levant le tabou, le mutisme, l’isolement, la honte de soi, etc.
Pour mieux comprendre l’impact de ces symptômes sur votre quotidien, vous pouvez remplir le questionnaire de symptômes urinaires USP (disponible sur le site de l'Association Française d'Urologie) :
(https://www.urofrance.org/fileadmin/medias/scores/USP.pdf)
Un score élevé indique une gêne importante.
N’hésitez pas à partager les résultats avec le référent de l’association qui pourra si besoin, vous orienter, vers un urologue, Contactez l'association PPST
Reconnaître l’incontinence urinaire
Il est normal d’uriner 4 ou 5 fois par jour et parfois de se lever la nuit pour aller aux toilettes mais attention à ces signes qui peuvent vous alerter :
- Fuites lors d’efforts (toux, rire, sport) : on parle d’incontinence d’effort.
- Envies brutales ne laissant pas le temps d’arriver aux toilettes : on parle d’incontinence par urgenturie.
Lorsque les symptômes de l’incontinence à l’effort et par urgenturie se font ressentir en même temps, on parle d’incontinence mixte.
Si vous pensez être concerné(e) par l’une des situations décrites plus haut, vous pouvez remplir le questionnaire USP sur les symptômes urinaires.
Cela vous aidera à mieux comprendre votre situation et vous pourrez ensuite le montrer au référent de l’association, qui pourra si nécessaire, vous orienter vers un urologue.
Vous pourrez ainsi prendre contact avec notre association.
Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire ?
Certains facteurs de risque peuvent avoir une incidence sur le développement d’incontinence urinaire. C’est notamment le cas :
- chez la femme : l’hypermobilité de l’urètre (déplacement du canal urinaire dû à un affaiblissement des tissus de soutien pelviens), l’insuffisance sphinctérienne (problème de fermeture du sphincter), l’âge, la ménopause, les prolapsus (descente d'organes) dû à l'affaiblissement du périnée, les antécédents obstétricaux, certains facteurs génétiques, cancer de la vessie, H.A.V (Hyperactivité vésicale)
- chez l’homme : chirurgie de la prostate,
- d’une vessie hyperactive due à un élément qui vient perturber son fonctionnement (stress, anxiété, troubles psychologiques, diabète…),
- de facteurs qui viennent faire pression sur le pelvis (la toux chronique parfois liée au tabagisme, la constipation chronique, le port répété de charges lourdes, l’obésité ou la sédentarité),
- d’un dysfonctionnement de la vessie,
- d’une maladie de la vessie (polype de vessie, calcul, inflammation) surtout chez les fumeurs, cancer,
- des maladies neurologiques,
- de certaines habitudes alimentaires(comme une consommation trop importante de café).
- chez l’enfant : Spina bifida, exstrophie vésicale, hyper activité vésicale, les enfants atteints de diabète sucré, de déficit en arginine-vasopressine (diabète insipide central) ou de diabète insipide néphrogénique peuvent développer une incontinence parce que ces dysfonctionnements produisent des quantités excessives d’urine.
Si vous êtes concerné(e) par un ou plusieurs de ces facteurs de risque et que vous pensez souffrir d’incontinence urinaire, parlez-en à l’association qui pourra vous rediriger vers un urologue, si besoin.
À chaque situation son accompagnement
- Traitements de première intention : Des changements de mode de vie peuvent déjà améliorer les symptômes. Cela inclut la réduction des boissons le soir après 18h, la rééducation périnéale (exercices du plancher pelvien avec un kinésithérapeute), ou encore des techniques de contrôle de la vessie. La stimulation du nerf tibial postérieur (TENS) peut également être envisagée pour limiter l'hyperactivité de la vessie.
- Traitements médicamenteux : Certains médicaments peuvent réduire les contractions involontaires de la vessie ou renforcer les muscles. Ils sont prescrits si les mesures de base ne suffisent pas.
- Traitements de deuxième intention : Si les symptômes persistent, d'autres solutions existent comme la neuromodulation sacrée, une thérapie qui stimule les nerfs responsables du bon fonctionnement de la vessie. Des injections de toxine botulique dans la vessie peuvent également être envisagée pour limiter son hyperactivité.
- Chirurgie : Dans certains cas, notamment en cas d’incontinence à l’effort, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Pour l'incontinence à l'effort, des dispositifs comme le bandelettes sous urétrale et le sphincters artificiels peuvent être proposés par votre équipe médicale.
- Traitements palliatifs : En parallèle, d’autres dispositif existent également pour gérer l’incontinence urinaire au quotidien : certaines, comme les étuis péniens, sont remboursées, tandis que d’autres, comme les protections absorbantes, ne le sont pas, l’association peut aider financièrement temporairement à votre demande pendant le parcours de soins, afin de redevenir continent.
Pour trouver le traitement qui vous convient, parlez-en au référent de l’association qui pourra vous rediriger vers un urologue, si besoin.
Le référent de l’association discutera avec vous de vos symptômes et de leurs impacts sur votre quotidien. Certains examens sont aussi demandés comme un questionnaire mictionnel : Télécharger le fichier : catalogue-mictionnel-ppst.pdf
- Toute personne souffrant de fuites urinaires lorsqu’elle tousse, rit, fait du sport, a des rapports sexuels, ou ayant des séquelles suite à un accident ou une malformation congénitale.
- Toute personne ayant subi une ablation de la vessie, de la prostate ou de l’utérus.
- Toute personne souffrant d’hypermobilité du col de la vessie ou d’insuffisance sphinctérienne ne permettant pas de maintenir le col de la vessie fermé pendant l’effort.
- Toute personne à mobilité réduite, ayant recours à des protections absorbantes ou à des auto-sondages urinaires par le pénis ou le vagin.
Pendant quelques jours dans lequel vous devrez noter la fréquence et sensation d’urgence et de douleur de vos mictions (urines) ainsi que les quantités de liquides consommées et éliminées. Il permettra à l'urologue d’identifier vos habitudes et de potentielles anomalies. Si vous êtes une femme, un examen gynécologique vous sera également demandé.
Selon l’origine et la sévérité des symptômes, votre équipe médicale vous proposera généralement une prise en charge progressive, adaptée à chaque situation :
- Traitements de première intention : Des changements de mode de vie peuvent déjà améliorer les symptômes. Cela inclut la réduction des boissons le soir après 18h, la rééducation périnéale (exercices du plancher pelvien avec un kinésithérapeute), ou encore des techniques de contrôle de la vessie.
- Traitements médicamenteux : Certains médicaments peuvent réduire les contractions involontaires de la vessie ou renforcer les muscles. Ils sont prescrits si les mesures de base ne suffisent pas.
- Traitements de deuxième intention : Si les symptômes persistent, d’autres solutions existent comme les injections de toxine botulique dans la vessie ou la stimulation du nerf tibial postérieur (TENS) pour limiter l’hyperactivité de la vessie.
- Chirurgie : Dans certains cas, notamment en cas d’incontinence à l’effort, une intervention chirurgicale peut être envisagée comme la neuromodulation sacrée, une thérapie qui stimule les nerfs responsables du bon fonctionnement de la vessie.
- Traitements palliatifs : D’autres solutions existent également pour gérer l’incontinence urinaire au quotidien : certaines, comme les étuis péniens, sont remboursées, tandis que d’autres, comme les protections absorbantes, ne le sont pas, l’association peut aidé financièrement temporairement à votre demande pendant le parcours de soins, afin de redevenir continent.
Pour trouver le traitement qui vous convient, parlez-en au référent de l’association qui pourra vous rediriger vers un urologue, si besoin.